Journal des Garlopotes Septembre 2024

Y en a au moins trois, les plus immatures du groupe, que j’accueillerais volontiers ici dans ma cuisine, à qui je demanderais d’ôter leurs mains de leurs poches, de poser leur téléphone éteint dans un panier, de s’asseoir à la table, à qui je donnerais une soupe, une bonne soupe préparée avec amour, et à qui je dirais :

bon maintenant fini de jouer, vous montez vous coucher et je ne veux pas vous entendre. On se retrouve demain matin et j’aurais de quoi vous occuper les mains, ici il y a de quoi faire. Bonne nuit !

Voilà ce que je voudrais faire, recevoir ces trois garnements : Emmanuel, Gérald et Gabriel, âge mental un petit 4 ans. Le matin, on prendrait un petit déjeuner simple, sans jus d’orange, les trois bambins seraient priés de débarrasser et de faire la vaisselle, de l’essuyer et de la ranger. Après quoi, on irait dehors quel que soit le temps, je leur confierais chacun une tâche différente :

venir à bout d’un roncier bien dodu, déplacer et regrouper toutes les pierres qui traînent sur le terrain et arracher des orties racines comprises. Gants, sécateur et binette à disposition, entraide bienvenue.

On préparerait le repas ensemble, végétarien le repas,
simple mais fameux. Un petit repos après la vaisselle et on retournerait au jardin la même tâche que le matin…

Ça pourrait durer plusieurs jours comme ça sans internet et tutti quanti. Des livres à disposition, du silence de la musique, du papier des crayons… on pourrait conclure par le ménage par exemple. Une petite cure quoi !

Et ce serait le départ, parce que toute bonne chose a une fin :
Maintenant rentrez chez vous et dites autour de vous que vous avez compris, qu’on ne joue pas avec la confiance et le respect de l’autre. Que perdre au jeu ce n’est pas grave, que le peuple a voté NFP, a accepté d’attendre que vous fassiez la fête des JO mais que maintenant ça suffit ; que même si vous avez peur vous devez céder la place à Lucie Castets et son équipe. Ça va bien se passer comme disait Gérald quand il était ministre.

Sinon gare ! la Vieille reviendra vous chercher et là, elle ne sera pas toute seule. Salut !

La Taupe