Oui il y a des gens qui survivent dans les rues de Paris.
Des petites familles des gens dignes et d’une beauté à couper le souffle ils sont syriens sans doute. Là tu marches et si ta poche n’est pas remplie de pièces de monnaie tu es mal à l’aise. Tu essaies de dire bonjour au moins de donner un regard et c’est pas facile. Y a des gens vrais en chair et en os et c’est pas de la blague. Comment faire ? Il commence à faire froid, fini la rigolade et la guerre qui continue. C’est quoi cette incapacité à accueillir l’autre ? On se demande comment on ferait si quelqu’un venait frapper à la porte et demander asile, comment on réagirait… pas sûr d’être à la hauteur ! Ici à la campagne on est épargnés même si la misère est visible et grandissante. On la voit surtout dans les corps déformés par la malbouffe la misère, dans les visages bouffis d’alcool et marqués par le vide existentiel. Ça nous ferait du bien de voir des gens venus d’ailleurs, des gens de couleurs comme on dit. Oui ce serait salutaire.
Alors se préparer à les recevoir, continuer de semer, d’œuvrer là à sa place et puis si ça frappe à la porte, ben on verra bien !