L’utopie ne signifie pas l’irréalisable mais l’irréalisé. Théodore Monod
On se demande bien comment ça se passe… qui donne un prénom au vent, à la tempête, à l’ouragan, au cyclone… qui se permet de faire ça ? c’est qui ? et pourquoi ? à quoi ça sert ? pourquoi on ne donne pas un nom à la brise, à la goutte de pluie, au rayon du soleil, au grêlon… c’est idiot de baptiser toujours ce qui choque, et non pas ce qui fait du bien… vraiment c’est idiot… D’accord… C’est vrai que ça a bardé dans la nuit de samedi à dimanche… entre 2h et 5h on n’a pas fermé l’œil… on était cramponnée sous la couette… et la maison tremblait… une drôle de sensation… Cette puissance-là… qui se riait de notre impuissance… on était tapie comme un animal, une petite chose… un grain de rien du tout…Aussi la pensée que la nature se fâche sérieusement et qu’on devrait arrêter d’urgence de la maltraiter… il y a avait quelque chose de puissant vraiment.. une colère qui s’exprimait…mais bon… on connaît la chanson… le malheur des uns fait le bonheur des autres…Voilà ! depuis on a perdu une amie, la belle Henriette est partie. Elle est partie juste avant cette tempête mais on l’a su après. Je crois qu’elle a bien fait. On espère que le vent a pris soin de son âme… Lui dire combien, on l’aime et combien elle nous a aidée à dompter notre voix et choisir notre voie. D’ailleurs on lui a dit avant qu’elle ne parte et on s’est quittées en s’embrassant bien fort et en se regardant dans les yeux. Le dire à vous… aussi. Le dire au vent qui s’est tu.